Séquence 1
Tonio Conïos était depuis sa toute jeune enfance, une sorte de petit délinquant sans envergure. Grâce au relation de sa mêre, il avait réussit à se frayer un chemin dans ce que l'on pourrait nommer la petite pègre de la périphérie de Berlin. Les petites magouilles rythmaient son quotidien et ponctuaient sa journée à travers quelques entreprises qui lui rapportaient sa pitance. Il en était à son troisième mariage car pour garder sa couverture apparente d'honorable pesonnage, il se devait de sauver les apparences publiques comme privés.

Séquence 2
Tonio venait d'arriver dans se que l'on appellait "Sa boite de prod". Et moi, sachant qu'il avait pu "monter sa boite" ça me faisait penser à quelques lignes d'un livre de Michel Hellfest, le grand dramaturge comptemporain. TCBD était le nom de l'entitée commerciale produisant des programmes de télévision. Dans la singularité des métiers de l'audiovisuel et tout en gonflant les prix des prestations à outrance. Au delà du simple prix du marché, l'on ne pouvait que constater que le fric coulait à flot venant du "casino publique".

Séquence 3
Ce que l'on pouvait aussi retenir d'un triste et minable personnage comme Tonio Conïos, c'était aussi la proximité qu'il entretenait avec d'anciens terroristes de la bande à Karcher. Et pour bon nombre d'entre eux, ils travaillaient pour lui, à leurs heures perdues. Ses motivations avec les traductions violentes de ses colères, reposent sur des différends qui l'opposent face à des magistrats ou des grands commis de l'état. Il savait que ses nombreux "petits business" étaient suceptibles de passer sous les fourches caudines de la justice, cependant, prétentieux comme un poux, nul ne devait lui, résister. Ainsi, il continuait à jouer avec l'autorité de l'état comme un insatiable et bruyant gosse avec pour seul jouet son tambour. Sa capacité à trahir était phénoménale et il s'arrogeait ce droit comme un roitelet souffroteux mais conquérant, cette disposition disgracieuse le submergeait du front au menton.

Séquence 4
N'ayant peur de rien et grâce à sa capacité de "bluff" car engoncé par tous les toupets. Tonio avait, lui et sa femme, réussient à négocier après de longues tergiversations leur entrée dans le palais royal occuppé par le gouvernement. Ce couple arrogant restait souvent invité à dîner par le chancelier et sa femme. Ces derniers qui n'étaient dupe de rien, s'amusaient d'avoir à observer par tous les axes de la séduction transpersonnelle, les deux flateurs se croyant arriver à la porte du paradis. Elle, l'obséquieuse à redondance, l'autre l'impétieux petit chef de plateau. La démonstration des arrivistes à particules déployant la surenchère verbale face au premier couple du palais royal, ne manquait pas de faire sourire, le duo complice de la Chancelerie ainsi que le personnel d'état qui par expérience, en avait vu d'autre...

Séquence 5
Parmi les activités limites en termes de probité de Tonio Conïos, Il disposait du réseau "jaubart" anciennement le réseau "Joibert" mais avec un "lifting" de circonstances, les années passants. Il s'agissait d'un anniversaire car depuis 2021, le "réseau Jaubart" avait été mis en place. C'est d'ailleurs à cette occasion que je lui passa un coup de fil de mon bureau et je lui ai expliqué qu'il était temps de grandir. Lui, qui venait d'avoir 68 ans se prenait encore pour un jeune premier. Comme une toute jeune et petite vedette de seize ans, il était pris au vif par mes propos qui ne lui accordaient que peu de place à la réplique car là, il ne s'agissait plus, ni de comédie, ni de théâtre et encore moins de cinéma. Soit, il mettait un terme à son réseau "Jaubart" soit il risquait de se faire sodomiser en prison tous les jours pendant quatre ans. Ce détail qui était un ultimatum en rêgle avait pour objectif de le faire revenir à la raison et soit, il obéissait, soit, patatras avec pertes et fracas

Séquence 6
L'émission de télévision "La cagnote" était enregistrée le vendredi matin. Sa diffusion devait avoir lieu le samedi soir et son concept était un mélange indigeste de ce qui avait été déjà fait. L'essentiel du programme reposait à travers des vieux clichés desséchés et avec des idées usitées depuis très longtemps ("Je vous en parle" de Thierry Arguenson. Ce "talk show de la soirée du samedi" reprenait le plus significatif des émissions du même genre et en résultait une simple "tambouille" offerte aux téléspectateurs. En tout cas, une sorte d'audiovisuelle du passé, datée, vue et déjà vue. L'idée générale était remplit de remarques hippocrite et acide tout en brossant dans le sens du poil, en permanence.

Séquence 7
L'animateur vedette et producteur: le "barman" comme il était fréquent de le désigner avait pour rôle celui du "majordome" avec ses invités au sein de l'émission et son déroulée. Prévisible, était le terme que l'on pouvait retenir concernant le "barman" et pendant l'émission la mélancolie semblait l'avoir, néanmoins envahie. Son oeil défait, sa mine pâle malgré plusieurs coupes de champagne et son oeil ne brillait plus vraiment dans le faux charme de ce paradis pour écran plat. L'apesenteur de sa représentation sociale et le quotidien pesaient sur ses épaules. Car avec ce regard plein d'armertune comme l'on pouvait le constater, c'était flagrant comme le caractère d'un homme lucide qui après avoir battus sa femme, voulait ensuite l'enmener au restaurant, presque pour s'excuser.

Séquence 8
Dans la presse spécialisée et dans le métier, rares étaient ceux qui l'appréciaient. On l'avait juger pour tout ce qu'il n'avait pas fait en comparaison à tout ce qu'il avait obtenu et il demeurait après son passage un parfum nauséabond. Sentir sa prétention faisait de lui, juste un triste et maigre "tocard". Son problème résidait dans une équation logique. Cet enfant unique sans l'aide des relations de ses parents, n'aurait pas eu la singulière carrière dans ces métiers de l'image et du son où l'argent coulait à flot. Pour résumer, il avait été omniprésent pendant environ 50 ans à tous les étages de la corruption, du pouvoir et du mensonge dans le secteur de l'audiovisuel.